samedi 26 décembre 2015

Libertarien: Ce que c'est, ce que ce n'est pas. Volume 1



Je me lance dans une série de billet pour expliquer ce qu'est et ce que n'est pas la libertarianisme au travers de quelques clichés récurrents. Tâche pas simple mais nécessaire tant la propagande anti-libérale a fait, et fait toujours, du tord à la philosophie libérale et par ricochet sur les libertariens. Les deux philosophies sont proches puisque le libertarianisme découle de la pensée libérale, nous partageons beaucoup de chose, mais là, où ce situe la clivage est que chez les libéraux on admet la présence d'un état minimum et réduit à ses fonctions régaliennes donc, défense, protection et justice, certains allant jusqu'à l'éducation et une banque centrale, et que, chez les libertariens, les radicaux, n'admettent pas l'existence de l'état, car, comme l'explique Murray Rothbard, un état réduit à sa plus simple expression aura tendance à reprendre sa taille maximum. Les libertariens par leur refus de l'état sont donc des anarchistes.

Le mot anarchiste est lâché et je vois certains s'offusquer quand à l'emploi de ce mot, l'extrême de l'extrême gauche l'a vampirisé mais ne lui appartient pas, il y a des côtés opposés dans l'anarchie. Il est une erreur que beaucoup font, c'est de confondre anarchie et anomie, ce qui n'est pas du tout la même chose, pour comprendre la différence je vous envois lire l'article de Nicolas Bruel: All Sons Of Anarchy. Donc, les anarchistes sont des libéraux d'un côté les libertaires et de l'autre les libertariens (oui, c'est raccourci, mais cela fera l'objet d'un article plus tard) mais ce différencient bien l'un de l'autre. Ne les confondez pas, vous pourriez avoir des ennuis. On peut et on va expliquer cette différenciation simplement avec quelques mots écrient par un seul homme, Pierre-Joseph Proudhon

  • Pour les libertaires: "La propriété c'est du vol."
  • Pour les libéraux/libertariens: "La propriété c'est la liberté"

La grande différence est là, le bien commun d'un côté et la propriété privée de l'autre. Le but n'est pas d'entrer dans le débat mais expliquer de façon simple ce mouvement au drôle de nom en m'appuyant sur quelques idées reçues. Alors commençons par la première et ma préférée qui concerne la "liberté totale"

Pierre-Joseph Proudhon peint par Gustave Courbet


"Alors si chacun est libre de faire ce qu'il veux, je vais chez mon voisin et je le tue parce que j'en ai la liberté"


Voilà ce que je j'entend souvent, même si c'est mon idée reçue préférée, je dois avouer qu'elle m'effraie car la première des choses à laquelle pensent les gens si ils étaient totalement libre, c'est le meurtre ! Mais, alors pourquoi, si le meurtre vous parez inconcevable, pensez-vous qu'il soit réalisable en toute impunité chez les libertariens ? Étrange idée que de croire que les libertariens sont dépourvus de tout sens moral et d'éthique, un meurtre reste un meurtre et doit être puni. Ce n'est pas parce que certains pensent une société libre qu'elle est dépourvue de cadre ou de loi, je le répète ce n'est pas l'anomie. Le monde entier connait cette phrase de John Stuart Mill 

"La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres."

Ce principe est un élément fondamental dans la philosophie libérale puisqu'il fait de l'autre le cadre de nos propres libertés. Ce cadre est fait par la liberté, mais aussi la propriété de notre voisin. La colonne vertébrale est le respect du Droit Naturel de chacun, il est la seule condition pour vivre dans une société en paix. Il ne viendrait pas à l'idée d'un seul libéral d'empiéter le droit naturel d'un autre, donc le meurtre est immoral et puni. Je vais en décevoir plus d'un, mais le libéralisme n'est pas, contrairement à l'idée générale, la loi de la jungle. Les anti-libéraux utilisent l'expression "un renard libre dans un poulailler", qui sous entendrait que le renard est le libéralisme, libre de tuer qui bon lui semble. Mais nous le voyons, le libéralisme a ses droits et pour les faire respecter il existe des tribunaux, donc une justice. Pour rappel le plus grand tueur de poules n'est pas le renard, qui n'est pas un libéral, mais le responsable du poulailler qui ne l'est pas non plus.


Qu'est-ce que le Droit Naturel ?

Sans entrer dans le détail du Droit Naturel, là n'est pas le but, est une norme qui considère la nature et la finalité de l'Homme. Ce droit est issu de la nature humaine donc indissociable de tout individu. C'est un droit propre à l'humain sans aucune distinction de rang social, d'ethnie ni de quelque autre distinction sociale que se soit. Si ça vous dit vaguement quelque chose c'est normal !

"Article Premier: Les Hommes naissent libres et égaux en Droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune"

Et oui, car en déplaise à certains, c'est bien des libéraux qui ont écrit la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et elle parle d'égalité devant ce Droit là, et aucun autre. Dans l'Article Premier le sens de "l'égalité" n'est pas l'égalité des Hommes entre eux, mais l'égalité face aux droits naturels qui sont inaliénables, ce qui change tout, car la seule base d'égalité est le fait que tous les Hommes soient humains. Pour les libéraux et libertariens, la DDHC est la base de référence, un cadre qui définit les choses pour protéger ce droit, aujourd'hui honteusement violé.

"Article 2: Le but de toute association politique est la conservation de ces Droits Naturels et imprescriptible à l'Homme. Ces droits sont la Liberté, la Propriété, la Sûreté, et la Résistance à l'oppression."

L'article 4 cadre les libertés et rejoint la citation de J.S.Mill. "Article 4: La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Ces bornes ne peuvent être déterminée que par la loi." Cet article nous dit que ces droits et libertés sont cadrés par ceux de l'autre. C'est pour ça qu'il est primordial de défendre ce Droit Naturel et encore plus celui des autres, car c'est celui des autres qui garantie l'existence de vos libertés.



Il est important de ne pas confondre Droit Naturel et Droit Positif qui,  contrairement à son nom, n'est pas que positif, pour faire simple, il s'agit de "droit non-naturel" car ce droit est toujours le monopole d'un état. Le droit positif est le droit dicté par un état, donc, par une poignée d'hommes qui décident pour le plus grand nombre, ces droits, d'un point de vue libertarien, sont injustes et arbitraires et mènent inévitablement vers un système de loi du plus fort. Le Droit Naturel est donc, le cadre posé par la raison de chacun. 

Ce qui peut faire peur, c'est que chacun a sa raison et son éthique et donc peut déborder du cadre posé par la liberté de l'autre si son éthique diffère. Mais il est important de concevoir une autre chose et aller plus loin que la phrase de J.S Mill et ne pas se limiter à la liberté d'autrui, mais aussi à son éthique car, si au même titre que nous avons admis qu'il existe non pas une, mais des libertés, nous devons admettre qu'il n'existe non pas une, mais des éthiques. Même si nous partageons des grandes lignes, il existe des différences propres à chaque individu de par sa raison, son expérience et sa culture. Éthique ne doit  donc plus se voir au singulier mais au pluriel et c'est pour cette raison que l'état, dans la vision libertarienne des choses, est un criminel, car, il tente d'imposer à l'individu son éthique par la seule force de la loi. La loi n'est, alors, plus justice mais un puissant outil de soumission de l'individu.

Pour finir, avec cette remarque de cette liberté de tuer, il faut savoir aussi, qu'il existe un principe fondamental chez les libéraux et libertariens qui est le principe de non-agression, il est décrit ainsi: 


"Aucun individu, ni groupe d'individus n'a le droit d'agresser quelqu'un en portant atteint à sa personne ou à sa propriété."

Je le redis ce principe est FONDAMENTAL, il est tellement important que le drapeau des libertariens (voir en début de billet) est la représentation de cet axiome. Il a été inventé en 1775 en pleine guerre d'indépendance des États-Unis par Christopher Gadsden, le drapeau porte d'ailleurs son nom, le Gadsden flag. Il représente un serpent à sonnette et la mention "Dont Tread On Me", (ne me marchez pas dessus, ne me piétinez pas). Pourquoi le crotale? Le choix du serpent aurait été fait par Benjamin Franklin qui y voyait un symbole car le crotale possède 13 anneaux de sonnette, autant que les colonies anglaises en Amérique en 1775 et puis, pour l'attitude du crotale qui est un serpent inoffensif, mais qui, dés qu'on l'approche de trop prêt n'hésite pas à riposter contre l'agresseur, DONT TREAD ON ME.

Le meurtre est une agression, au même titre que la violation de toute propriété privée, que l'impôt obligatoire et que toutes nuisances (pollution, opinions imposées...) toute agression peut faire l'objet d'une plainte devant un tribunal, ou bien une propriété peut être défendue par vous même car, la légitime défense n'est pas une agression, ce n'est pas parce que l'on approuve l'axiome de non-agression que l'on doit se laisser faire sans réagir, ce n'est pas la non-violence. Contrairement aux principes de certains, si on vous met une claque, libre à vous de tendre l'autre joue, mais selon l'axiome de n'on-agression, vous êtes en droit de vous défendre,. Attention aux dérives, ce n'est pas non plus la loi du Talion, un meurtre reste un meurtre. 

Christopher Gadsden


Ce principe de non-agression s'étend à tout, et pour casser un autre cliché qu'on entend trop souvent "les libéraux veulent la guerre pour s'enrichir", c'est tout simplement FAUX. Les libéraux ne conçoivent pas l'interventionnisme militaire et l'impérialisme américain, par exemple, qui cherche a imposer son principe démocratique partout car, si nul individu ne peut se prévaloir d'être supérieur à un autre, il en va de même pour une culture ou pour une civilisation. Je ne voulais pas en arriver là si tôt, mais il faut battre le fer tant qu'il est chaud et que ce principe est encore dans vos têtes, pour expliquer une autre chose importante chez les libéraux et libertariens, le port d'arme.

Le port d'arme.


Le port d'arme est une idée quasi obsessionnelle chez les libertariens, enfin, chez beaucoup, pour la bonne et simple raison est que se défendre est un droit inaliénable car légitime et que, seul l'individu est apte à pourvoir à sa propre défense de façon rapide et efficace. Certains voient dans le droit de porter les armes et le principe de non-agression un paradoxe alors qu'il faut le voir comme une logique, car si la grande majorité des gens voient les armes comme un moyen d'attaque, les libertariens les voient comme un moyen de défense, et cette nuance fait toute la différence, elle s'appelle la responsabilité. Dans une société libertarienne chaque individu est responsable de lui et l'autre, il sait qu'il ne doit pas empiéter les droits et les libertés de son voisin car ces choses sont de l'ordre du sacré. La liberté de chacun est, je le rappelle, cadré par l'autre. Pourquoi le port d'arme ne serait pas définit par un cadre lui aussi? Et je dis ça sans être moi-même un pro-arme à feu. Je ne vais pas parler arguments pour ou contre et faire un décompte macabre de statistiques pour défendre ou non le port d'arme, j'explique juste que la légitime défense est un droit naturel donc le port d'arme une liberté inaliénable. Personnellement, je pense que donner le droit de porter des armes aujourd'hui, dans une société avec un tel taux de dé-responsabilisation est juste inconcevable.

Et la drogue?


Il est vrai que les libéraux demandent la dépénalisation des drogues avec pour argument la lutte contre le trafic, la répression et la prohibition se montrant particulièrement inefficaces et meurtriers. Là aussi, tout repose sur la responsabilité des citoyens car très rarement les toxicomanes se droguent parce qu'on les a forcé, il s'agit d'une décision personnelle, chacun connaissant les risques de l'usage des drogues, il en va donc de la responsabilité de chacun, puis quoi de plus "rebelle" que de braver l'interdit.

On conclut??


Pour conclure, une société libertarienne est une société dans laquelle l'individu évolue librement, où chacun prend soin de ne pas empiéter sur la propriété, les libertés, les droits et l'éthique de l'autre. Les individus sont donc responsables de leurs actes et chaque manquement peut être poursuivit et passer devant un tribunal et donc puni. Je le redis, mais ces principes sont fondamentaux pour l'évolution de l'Homme dans une société pacifiée, car le principe de non-agression interdit toute souveraineté d'un individu ou d'un pays sur un autre, l'interventionnisme n'est donc pas libéral. La société libertarienne accorde à chaque individu les mêmes droits sans se soucier du rang social ou de l'ethnie, nul ne peut se prévaloir d'être supérieur à un autre car, un individu est jugé pour ce qu'il est en tant que tel et non pour son appartenance à un groupe. Les libertariens sont très attachés à leurs libertés mais encore plus à celles des autres, car si votre voisin est privé de certaines libertés, il y'a de fortes chances que vous en soyez, vous aussi, privés.

Je vous laisse avec une phrase de Herbert Spencer écrite dans "la loi d'égale liberté" et vous dit à bientôt pour une prochaine idée reçue, et continuer à découvrir le monde des libertariens.

"Chacun est libre de faire ce qu'il veut, pourvu qu'il ne porte pas atteinte à l'égale liberté d'autrui ! "


dimanche 13 décembre 2015

Oligarchie mon amour

A chaque élection nous avons le pouvoir de foutre dehors ces parasites qui vivent de nos vies, mais quand ils sentent arriver le danger, ils agitent le fanion usé des peurs collectives. Les peurs qui transforme la plus vil des oligarchie en démocratie magnifique. On oublie alors que cette machine nous broie et nous opprime et pourtant, le miracle à lieu, le poison devient doux nectar et les gens accourent aux urnes. La peur est systématiquement la grande gagnante des élections, et pourtant chacun s’accorde à dire que le règne par la peur c’est de la tyrannie. L'oligarchie devient démocratie alors on part pour sauver un soldat gangrené par un mal puissant qui parfois s’affaiblit, alors on se dit que c’est la fin mais, la résurrection du virus étatisme se fait sur une peur irrationnelle, celle d'être libre.

Nous partons carte électorale à la main en criant son nom, nous partons au secours d’une chose qui n’existe pas. La démocratie n'est qu'une histoire pour enfants. Voilà ce que nous sauvons un conte populaire, un ami imaginaire, un fantasme collectif. Car la vérité est que nous se sauvons rien du tout de grand, nous sauvons un mille-feuille administratif, nous sauvons un système malade du mensonge et des magouilles, malade de la corruption et des trafics. Nous partons sauver les inégalités, l’appauvrissement et le chômage de masse.

On ne fait que remettre nos droits et nos libertés individuelles entre les mains de gens peu scrupuleux, qui ne demandent que ça, nous leur donnons le pouvoir, notre pouvoir, celui de décider chacun pour nos propres vies, de décider nos chemins à suivre, de réussir et de se tromper, de choisir ce qui est bon pour nous, car nous seuls savons tout ça. Nous abandonnons nos choix à d’autre et nous les laissons faire car, nous nous occupons d’eux 4 jours par an quand eux s’occupent de nos vies 365 jours de l’année.

A chaque élection nous avons le pouvoir de foutre dehors ces parasites qui vivent de nos vies, mais quand ils sentent arriver le danger ils agitent une cloche. La cloche du berger qui rassemble son troupeau pour le monter dans la bétaillère qui amènera chacun d’entre nous à l’abattoir. Car elle est là la vérité, c’est que le plus grand des tueurs de moutons c’est lui, le berger.

jeudi 10 décembre 2015

Je suis un individualiste

Dans ce monde où règne les fantasmes du vivre ensemble et de la mixité sociale imposé par l'état, déclarer sa flamme à l'individualisme est devenu une chose risquée et qui fait de vous de facto, un facho qui pense qu'à lui, insensible à l'image d'un enfant gisant mort sur une plage.



Avant de commencer il est bon de définir ce qu'est l'individualisme. C'est une philosophie qui met en avant l'individu, ses libertés, ses droits et ses intérêts. Alors oui, je le clame haut et fort, sans honte et sans scrupule, je suis un individualiste et j'exècre le bien commun et le vivre ensemble imposés par nos instituions politiques. L'individu ne s'élèvera pas par la masse ni d'un coup d'un seul, comme aiment à le penser nos dirigeants radicaux. Eux ne rêvent que d'une masse uniforme dans laquelle personne ne dépasse. Les individus s'élèveront un par un dans une course au dépassement de soi. L'individu ne peut se développer et avancer que si il est autonome et responsable, mais cela demande des efforts mais surtout, une certaine dose d'égoïsme et un recentrement sur lui-même est nécessaire pour que l'Homme s'élève, mais l'égoïsme c'est mal. Sans cet égoïsme rationnel, comme le vante si bien Ayn Rand, l'individu n'est plus rien. Alors oui, je suis un individualiste égoïste car, je ne souhaite que la grandeur de tous.

Nous devons abandonner ce système socialiste qui nous broie en masse au nom de l'égalité des Hommes, nul n'est égal à l'autre et il semble que cela soit une conception des choses difficile à admettre pour grand nombre d'entre nous, pourtant, l'idée de départ dans les trois valeurs qui ornent les frontons de nos chères mairies et institutions, est que l'égalité n'est pas celle des individus entre eux, mais des individus face à leurs droits, donc le langage des socialistes en tout genre est faux puisqu'il part d'une interprétation erronée, tout en s'appuyant sur l'article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme qui stipule bien en toute lettre que, chaque individu naît et demeure libre et égaux en DROITS. A vouloir l'égalitarisme on en arrive à un nivellement par le bas qu'il sera difficile à redresser, remarquez c'est pas non plus, le but recherché par tout politique qui se respecte, plus le niveau de cette masse est bas, plus elle est ouverte aux idées les plus liberticides et les plus humiliantes. Un individu qui dépasse peut semer le doute dans cette uniformisation et ça, ça leur fait peur.

 « Certains socialistes semblent croire que les gens ne sont que des nombres dans des ordinateurs d'état. Nous croyons que les gens doivent être vus comme des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, Dieu merci, n'est semblable à son voisin, même, si bien des fois, les socialistes prétendent le contraire. Nous croyons que tout le monde a droit à la différence, même si pour nous tout être humain est tout aussi important » Margaret Thatcher



Si un individu qui dépasse est capable de semer le trouble, pourquoi ce même individu ne peut pas servir d'exemple pour tirer les autres vers le haut ?
Car là aussi, il y a une chose mauvaise et considérée comme néfaste par nos amis socialistes c'est la concurrence. Certains préfère parler de compétition, ce qui est la même chose le côté dramatique en plus. Qu'est-ce dont ? Le dépassement de soi entraîne le dépassement de l'autre, et l'autre voudra se dépasser pour repasser devant, et c'est ainsi que l'on passe d'un record du monde du 100 mètres, de 10 secondes 6 de Don Lippincott en 1912 à 9 secondes 58 de Usian Bolt en 2009 à Berlin. Le principe est le même dans tous les domaines que ça soit de la création artistique à l'industrie. La concurrence est avant tout une recherche de dépassement de soi, une recherche permanente de se battre soi-même et enfin, prouver aux autres qu'on est le meilleur. Il est erroné de croire que ceux qui se lancent dans ce type de défi, le font juste par plaisir d'écraser les autres, non, ils passent d'abord par la volonté de faire mieux qu'eux même, du départ de l'aventure, au maintien de leur niveau. On déteste plus ou moins Cristiano Ronaldo pour son orgueil exacerbé, mais ce qu'il faut voir c'est que cette estime de lui-même et cette confiance sont la base de ce qu'il est aujourd'hui. Cristiano Ronaldo est un individualiste égoïste qui n'en oublie pas moins les autres, il suffit de chercher sur Google le nombre d'actions qu'il a réalisé.

L'Homme est individualiste égoïste par nature, il cherche avant tout à se satisfaire lui même puis, faire profiter de ses avancées aux autres autour de lui par la suite. Ce qui fait que je ne crois pas non plus à l'altruisme et à l'abandon de soi. On aide les autres que parce que ça nous aide à nous, parce que c'est gratifiant. C'est pour ça que beaucoup préfère le bénévolat à leur travail, même sans salaire, ils sont gratifiés du merci des autres. L'égo est une chose sous-estimé dans le management, il est acquis souvent que les gratifications comme le salaires et les primes suffisent à récompenser un salarié. C'est faux. Pourquoi quelqu'un travaille de nos jours, si ce n'est pour le salaire, donc on se lève pour ça, c'est une obligation et où est la gratification dans l'obligation ? L'Homme est un animal comme un autre, il veut bien faire le travail, mais il manque de compliments et de flatterie. Un chien (pardon pour la comparaison) ne réalise un tour parce que il y a une douceur au bout, certains diront parce qu'il fait plaisir à son maître, ce qui montre bien que faire plaisir à autrui nous fait d'abord plaisir à nous, parce qu'il est gratifiant de voir une personne que l'on aime heureuse. On l'entend souvent chez les amoureux « mon bonheur passe par le tien. » L'amour est égoïste.

 « Aimer, c’est valoriser. Seul un homme rationnellement égoïste, un homme qui a l’estime de soi, est capable d’amour, parce qu’il est le seul homme capable d’avoir des valeurs fermes et cohérentes, sans compromis et avec intégrité. L’homme qui ne se valorise pas lui-même, ne peut valoriser personne ni quoi que ce soit. » 
Ayn Rand

Alors oui, je suis un individualiste égoïste car je pense que seul la réalisation de l'individu permettra à la masse de s'élever et de tendre vers le mieux. Mais cela demande effort et responsabilité que grand nombre les délègue aux politiques en place, au passage cela donne mon avis sur l'abstentionnisme. Les votants remettent ces efforts et cette responsabilité entre les mains d'un homme qui ne demande que ça. La liberté est un combat de chaque instant et le laisser entre les mains de quelqu'un d'autre par le biais d'un bulletin de vote c'est renoncer à ce combat, c'est se mettre tout seul sur le chemin qui mène à l'esclavage.



 « Il faut des jeunes français qui aient envie de devenir milliardaires » 
Emmanuel Macron

Et il a raison notre ministre de l'économie car, si nous voulons avancer, il va falloir se prendre en main et chercher à comprendre ces choses, et pour ça, il faut changer notre façon de voir les choses, nous devons impérativement comprendre les mécanismes de la réussite au lieu de dénigrer ceux qui sortent du lot. Nous devons reconsidérer l'échec et arrêter de pointer du doigt de façon humiliante ceux qui se plantent, pour la simple raison qui est que, celui qui à échoué est surtout celui qui a tenté. L'échec n'est pas et ne doit pas être une situation négative, mais un moteur d'enrichissement, une expérience acquise qui évitera la répétition des erreurs et deviendra une force de rebond. La vision péjorative de l'échec entraîne une peur dans le lancement de tout projet, il en devient alors, un facteur de dévalorisation de l'individu et entraîne une perte de toute confiance et de toute estime de lui. Ne vous leurrez pas, les belles histoires de réussite que l'on nous raconte ne se sont pas faite en une fois, c'est de la science-fiction, les grandes réussites sont passées par des échecs, ils ne sont qu'obstacles a dépasser. Ceux qui ont réussi ont une grande confiance en eux, pourquoi ? Parce qu'ils le font pour eux-même. Tous ces gens qui sont ou qui ont été au sommet, sont des individualistes égoïstes et regardez ce qu'ils font pour les autres.

Ne dénigrez pas l'attitude de gens comme Cristiano Ronaldo ou Zlatan Ibrahimovic, c'est leur égo qui les amené où ils sont arrivés aujourd'hui, ils ont travaillé dur et se sont trompé, mais, ils ont cultivé leur confiance en eux-mêmes, la seul personne qu'ils cherchent à dépasser c'est avant tout eux-même, l’orgueil les poussent aussi à vouloir marquer l'histoire et les entraînent dans une concurrence avec les autres. Ronaldo ne veut être devant Messi que pour se prouver qu'il le peut et qu'il vaut mieux que lui, 10 buts en Champions League (pour le moment), elle est là, sa gratification personnelle. Inspirons nous de ces grands champions et de ces entrepreneurs quels qu’ils soient car, ils ont les clés pour faire avancer les choses. Nous devons comprendre ces mécanismes de réussite et puis les inculquer aux générations qui arrivent. Nous ne pouvons pas leur laisser comme perspectives d'avenir le néant intellectuel et économique. Cherchez a être meilleur que ce que vous êtes aujourd'hui, il y aura toujours quelqu'un pour chercher à faire mieux que vous et le collectif n'en sera que plus fort, plus créatif. La concurrence est la clé vers des lendemains meilleurs, plus d'individus responsables d'eux-mêmes donc des autres. Tant qu'on ne fera pas les efforts pour rendre l'Homme responsable aucun problème ne pourra être résolu. Sans individus autonomes, toutes les solutions prisent en haut lieu sont vouées à l'échec.

 « Détruire la concurrence, c'est tuer l'intelligence. » 
Frédéric Bastiat.

mercredi 9 décembre 2015

Il faut sauver le soldat démocratie

"Il faut aller voter pour sauver la démocratie"
Une question me taraude, comment vous faites pour sauver une chose qui n'existe pas?
Vous ne sauverez pas la démocratie, vous sauverez un mille-feuille administratif dans lequel, tout le monde est copain avec tout le monde. Vous sauverez un système qui permet à des gens de vivre en marge de la société, vous allez sauver la hausse du chômage et des impôts, vous aller sauver les inégalités, l'appauvrissement, les taxes, l'inflation et tout ce qui entraîne la perte de votre autonomie et de vos libertés individuelles.
Vous ne sauvez pas la démocratie car, elle n'existe pas. On ne sauve pas un mythe, ni une légende urbaine. Ce que vous allez défendre est un système oligarchique archaïque bien réel, vous défendrez un système qui vous presse et vous opprime.
C'est le troupeau qui prend la défense du berger contre le loup, alors que le plus meurtrier des deux est bel et bien le berger qui conduit son cheptel à l'abattoir. Mais ça, vous ne le voyez pas, parce que vous vous préoccupez de vos vies seulement, 15 jours dans une année.
Soyez responsable, prenez votre vie en main, laissez tomber ces valeurs fictives de république et de démocratie. Soyez responsable de vos vies, de votre présent et de votre avenir. Tout est fait pour dépecer de l'individu en masse, et avec vos bulletins vous aiguisez vous-même le hachoir qui vous coupe en rôtis bien identiques. Oui, je sais, l'autonomie et la responsabilité demandent des efforts, mais ne remettez pas ses efforts entre les mains d'un homme qui ne demande que ça. La liberté est un combat de chaque instant, laisser ce combat à quelqu'un d'autre par le biais d'un bulletin de vote c'est renoncer à ce combat, c'est se placer tout seul sur le chemin qui mène à l'esclavage.
Ne votez pas, les politiques en place ne sont pas légitime, portez plainte, remettez en question cet légitimité ou bien soulevez vous car, la seule chose à défendre c'est vous, vos droits et vos libertés, et ça, aucun parti, ni aucun personnage politique ne peut le faire à votre place car nous sommes la ressource nécessaire à leur vie. À chaque élection nous avons le pouvoir de changer ce modèle corrompu qui nous broie, et systématiquement, nous faisons les mauvais choix, car nous voulons défendre un mythe qu'ils ont fait valeur et qu'ils nous en on fait ses plus ardents défenseurs et ce mythe s'appelle; démocratie.

mercredi 2 décembre 2015

Le bolchevisme bleu

Le FN est sur le point, ou du moins ils en prennent le chemin, de prendre la tête de la région de Nord, et la presse locale n'a de cesse que de hurler au loup que la démocratie va mourir, que le monde va s'écrouler et qu'il en est fini de la liberté de créer et de la liberté de la presse. Ne vous méprenez pas sur l'engagement politique de ces derniers, c'est que cette presse à beaucoup à perdre et, surtout ses subventions adorées. La presse n'est plus vraiment libre et n'est plus réellement intègre. Une victoire du front national coupe court à tous copinages et met fin à toutes tribunes propagandistes. 
Mais cette croisade nous dit aussi, que les frontistes sont bel et bien les gagnants des événements du 13 novembre. Jamais la peur et les attaques contre le FN n'ont été si fortes. Des régions vont tourner au "bleu Marine", et dans les autres, le parti va jouer un rôle plus que prépondérant dans les différentes oppositions régionales. Ce 13 novembre va changer le paysage politique français et offrir à Marine Le Pen la dernière chose qu'elle attendait, une preuve de sa gestion, une visage à sa politique. François Hollande à fait des choix après les attentats de Paris, le problème est, qu'il a donné toute légitimité au discours du parti d'extrême droite. 




Wallerand de Saint-Just a raison de s'enthousiasmer pour la suite de l'histoire de son parti. Les évènements de Paris ont bousculé l'ordre établi en pointant du doigt directement, toutes les faiblesses des gouvernements qui se sont succédés depuis 40 ans. Ça, ajouté au cuisant échec de la mi-parcours du président Hollande, à savoir, son incapacité a inverser cette courbe du chômage 
-Moi président, j'inverserai la courbe du chômage et redresserai la machine à tordre les bananes- et la précarité de chaque emploi n'est pas fait pour rassurer les français sur leur avenir. Les attentats ont dévoilé tout ce qui n'allait pas dans ce système, ils ont mis en lumière les stratégies morbides de cette caste dirigeante qui peine à cacher son carriérisme derrière le masque d'un socialisme angélique, ils ont montré les magouilles, ses pactes douteux pour acheter une certaine paix sociale ainsi, que les faiblesses et l'incapacité de l'état à tenir son rôle régalien, donc oui, le front national a toutes les raisons du monde de s'enthousiasmer pour la suite. Nous beaucoup moins, car contrairement à ce que l'on vous martèle à longueur d'articles et de paroles, le front national n'est absolument pas un parti libéral, en réalité, il en est l'exact inverse. Lui aussi prône une certaine idée de la liberté, une liberté dirigée. La liberté ordonnée n'est pas la liberté, cela revient à dire à un individu placé dans un couloir qu'il a le choix entre, soit aller devant, ou bien aller en arrière, tout en lui indiquant fermement que le retour sur ses pas n'est pas un choix convenable.
Nous nous approchons de plus en plus d'un état fort et les gens acquiescent en ce sens. Hitler, Mussolini, Lénine, Staline et d'autres avaient créés des états forts, aujourd'hui, la Corée du Nord est un état fort. Tous les candidats nous promettent l'autorité, tous nous montrent la direction dans laquelle nous marchons. L'état d'urgence en est un avant-goût, un tapis rouge déroulé aux assoiffés de la sécurité et d'un pouvoir omniprésent, aux décideurs et autres planificateurs de tout. Nous sommes une masse uniforme et chacun croit penser différemment de l'autre, alors que nous sommes déjà dans la pensée unique et ordonnée. Le peuple a perdu la raison, il va voter avec ses peurs et ses sentiments. Quelle aubaine pour ces dépeceurs d'individu !
Agiter les mots en une d'un quotidien, ne pourra pas faire oublier les errances politiques de ces 40 dernières années, ne pourra pas enlever le sentiment qu'ont les français que l'état n'a rien fait, et pire qu'il l'a trahi le peuple. Ce peuple qui a donné toute confiance en ces sinistres personnages pour le mener vers une vie faite de richesse, de liberté et d'égalité, trahi. La montée du FN est de la responsabilité des gouvernements successifs, et demain, ils vont payer -nous aussi par la même occasion- leurs lacunes, leur clientélisme, leurs ambitions personnelles.




Le FN ne promet rien en terme de liberté individuelle, tout passera par l'état, tout sera planifié, nous allons fouler de plein pied la "Route de la servitude". Le front national a gagné la bataille des sentiments sur la raison, inquiétons nous, car nous avions eu, jusqu'ici, le choix entre la peste et le choléra, mais il se pourrait fort que nous choisissions, non pas le vaccin, mais un autre virus tout aussi dangereux, le retour d'un bolchevisme teinté de "bleu Marine".

Pour reprendre Ayn Rand, les idées nauséabondes vont gagner, car aucunes autres de meilleures leur ont été opposées. Nous n'avons fait que proposer le néant idéologique pour combattre l'obscurantisme.

"Quand les hommes abandonnent la raison, ils s'aperçoivent non seulement que leurs émotions ne peuvent pas les guider, mais qu'ils ne savent plus éprouver qu'une seule émotion : la terreur."
Ayn Rand