lundi 7 mars 2016

Les rebelles conformistes




Beaucoup de bruit pour rien, voilà ma synthèse suite à la lecture des  pages du pré-projet de la Loi El Khomri. La loi ne change pas grand chose, ne libère pas grand chose, cette loi est une réfomette, ou comme pendant tout son quinquennat le président François l'Audacieux ne se mouille pas, et par l'annonce du report du débat à l'assemblée -si la loi passe un jour devant-, il montre aux cons-tribualbles que son Audace fait place à une peur des mouvements sociaux qui se dessinent et qui vont faire grand bruit sur les boulevards parisiens.

Et du bruit il en est prévu beaucoup par les syndicats, à la date du 9 mars 2016. Défilera, à n'en pas douter et en rangs serrés sur les boulevards parisiens entre banderoles et les stands de sandwich merguez, le gratin de ceux qui ne sont pas concernés, de ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent et les grands "immobilsateurs" de la République sera présent, parce que dénoncer l'ultra-libéralisme de ce gouvernement c'est tendance et puis, ça donnera à certains l'occasion de passer à la télé, comme ce vieil étudiant président de l'UNEF, William Martinet. 

L'UNEF, ce syndicat étudiant présidé par un étudiant de 27 ans, je n'ai rien contre faire des études longtemps, soyons clair là dessus, c'est juste que ce poste est une rampe de lancement aux moralisateurs de la vie publique, une rampe de lancement pour rien foutre de sa vie, sinon de faire chier celles des autres et donner son avis sur tout, surtout quand on en a pas, mais c'est pas grave y a des gens qui payent. Je te le dis sans détour et sans mégaphone, jeunesse tu me déprimes. 

"La jeunesse universitaire ne présente pas plus un consolant spectacle. Elle est le triste produit d'un enseignement classique. Toute imbue d'un rationalisme latin, n'ayant qu'une instruction théorique et livresque, elle est incapable de comprendre aux réalités de la vie, aux nécessités qui maintient l'existence des sociétés." 
Gustave Le Bon, in la Psychologie du socialisme


Jeune, tu me déprimes parce que tu es déjà si vieux. Tu te crois révolutionnaire mais tu n'es qu'un réac, un mouton formaté à la pensée normalisée. Les jeunes, vous partez en guerre contre une loi qui remet, un tout petit peu en question, certains privilèges de gens qui vous manipulent, qui vous font croire que votre avenir n'est pas dans une certaine liberté du travail, du coup, vous vous mettez à rêver de fonctionnariat, de travail garanti à vie et d'une retraite joyeuse à 52 ans, en étant sorti de l'école à 25 ans, parfois plus et d'une vie patachonne comme objectif sociale, durant laquelle vous pourrez appliquer vos grands principes égalitaires et de partage avec les autres. Si votre utopie venait à prendre forme, je vous l'assure, vous n'auriez plus grand chose à partager et plus que vos yeux pour pleurer, si votre santé vous permet encore de pleurer, ou que votre estomac ne crie pas famine plus fort que vous vous crierez votre désespérante infortune.

La vie n'est pas dans les bras d'un État protecteur du grand méchant patronat faiseur de profit, donc qui abuse de vous, car il en est tout l'inverse. Mais ça, tu ne le sais pas parce que dès ton plus jeune âge les manuels scolaires te remplissent le cerveau de théories humanistes mais surtout, fumeuses. Tu crois qu' il y a des camps à droite ou à gauche, alors tu fais un choix que tu crois le bon. Tu crois que tu as des ennemis dans le camps adverse qu'ils ont tord et que toi avec tes banderoles et ton mégaphone tu vas changer le monde. Tu ne te rends pas compte que depuis 50 ans d'alternance rien à changé ? Tu ne te rends pas compte que droite ou gauche le but est le même ? Non, car tu es aveuglé, abêti, soigneusement et scrupuleusement conditionné à réfléchir comme on te demande de le faire. Tu crois servir une cause juste, mais tu ne sers que l'immobilisme de certains. C'est pas grave, tu referas une manifestions dans quelques années avec les partenaires sociaux ou tu brailleras dans ton mégaphone que tu en as marre d'être au chômage et des plans sociaux à répétition, mais n'oublie pas, ce chômage tu l'as voulu, tu l'as défendu. Tu ne défends pas tes idées, mais celles d'archaïques qui ont des choses à perdre et qui n'en n'ont strictement rien à faire de toi.


"La révolte des jeunes: vomir. L'ultime révolte des vieux: chier partout." 
Roland Topor

Donc non, tu n'es pas un révolutionnaire, tu n'es qu'un rebelle conformiste qui part faire grève pour défendre les intérêts d'archaïques. Je ne pense pas que du bien de cette loi, bien au contraire, car elle n'est qu'un pansement sur une jambe de bois vermoule, mais jeunesse tu me déprimes car tu te trompe de combat et d'ennemi car celui que tu rêves de servir est sûrement le pire de tous les ennemis que tu puisses affronter dans ta vie. Le plus grand des broyeurs d'individu t'as fait son plus fervent défenseur, tu ne le sais pas, mais il a gagné la partie. 

J'ai souvent pensé que les jeunes nous en voudront, mais aujourd'hui, je pense que vous ne devez vous en prendre qu'à vous même. Jeunesse, tu me déprimes car tu fais partie de la maladie qui sclérose ce pays et tout un peuple qui voient portes closes là où elles devraient être grandes ouvertes. Tu te bats pour une égalité qui met des barrières, tu te bats pour l'injustice car les individus ne sont plus égaux devant leurs droits.

Nous le voyons avec l'annonce de la loi sur la réforme du travail, ce pays est sclérosé en profondeur, à tel point qu'il en est inquiétant car ce pays s'enfonce dans une terrifiante impossibilité de se réformer. Toute tentative, même légère, semble vaine. Les plus virulents, on en avait l'habitude, montaient sur leurs grands chevaux, prêt à guerroyer pour conserver leurs privilèges, mais la, l'UNEF, principal syndicat étudiant, et les jeunesses et les moins jeunes socialistes répondent à l'appel des syndicats pour faire barrage à une loi, dont les partis syndicats et "patronat" ont déjà négocié leurs intérêts. 

Le code et le marché du travail sont devenu des tabous intouchables sauf pour y intégrer du bon sens qui va dans celui de l'idéologie dominante, un socialisme marxiste de plus en plus virulent, de plus en plus encré dans les esprits de notre jeunesse qui voit comme vertueux le fait de se battre contre un libéralisme qui n'existe pas dans ce pays. Les syndicats et les archaïques politiques ont réussi à monter une armée de Don Quichotte prête à se battre contre des moulins à vent.

Ce pays ne s'est pas transformé en désert idéologique car une seule à pris le pas sur toutes les autres, comme on dirait en agriculture, la France est un vaste champs mono-cultural. L'élevage intensif, à grand coup de propagande de bonnes intentions marque une victoire, dont certains espèrent une ampleur de mai 68, ou pire, un front populaire de 1936. Ce pays est voué à la paralysie, toute tentative de libéralisation entraînerait une ambiance proche de la guerre civile. Ces gens ne voient pas le monde comme il est, mais font tout pour imposer un monde tel qu'ils le souhaiteraient. Ce pays ne va pas vers la dictature, il y est déjà plongé. La prochaine révolution ne sera pas, elle sera guerre civile entre ceux qui veulent la liberté sans concession pour tous et des privilégiés qui se battront au nom d'une certaine liberté où tout le monde s'aime, et surtout, dans un système qui présèrve leurs privilèges et ce peu importe les conséquences.

"En matière de révolte, aucun de nous ne doit avoir besoin d'ancêtres."
André Breton






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