mardi 10 novembre 2015

La pensée unique en marche ordonnée

Fleur Pellerin, ministre de la culture, veut redistribuer l'argent publique à injecter dans la presse, mais deux pas très politiquement correct serait dans le collimateur de la ministre qui voudrait les oublier lors de la remise des étrennes.

"Ce qui s’est passé ce matin au siège de Charlie Hebdo est une attaque odieuse contre un des piliers de notre démocratie, un acte d'une barbarie extrême contre ceux qui, au quotidien, font vivre l’information et animent le débat public. […] La République est et sera toujours aux côtés des défenseurs de la liberté d’information et d’expression. Nous défendrons ces valeurs avec toute la fermeté nécessaire."

C'est avec ces mots que Fleur Pellerin condamnait les attentats de Charlie Hebdo en janvier dernier, aujourd'hui la ministre de la culture veut redistribuer et élargir les subventions à la presse, mais pas à toutes. Valeurs Actuelles et Minutes sont dans le collimateurs de la ministre de la culture qui en début d'année, se déclarait être Charlie et défendre la liberté de la presse et la liberté d'expression. Mais, dans ce quinquennat, il ne fait pas bon ne pas penser comme la monarchie en place, tout ce qui dépasse, dérange, a une opinion tranchée et différente doit au mieux être remis dans le rang sinon supprimé. Madame la ministre vous attaquez de manière odieuse un des piliers de notre démocratie.

Je ne suis pas un lecteur de Valeurs Actuelles, ni de Minutes, et encore moins un inconditionnel des subventions publiques qui, pour moi, ressemble plus à un graissage de pattes des journalistes, mais, madame la ministre, je vais me faire avocat du diable et prendre la défense de ces deux journaux, et de commencer par une phrase de Daniel Tourre

«La liberté d'expression n'a pas été inventé pour parler de la météo mais pour parler sans craindre des sujets qui déplaisent au pouvoir, à la majorité et au groupes organisés.» 

Car, oui, la liberté d'expression n'existe pas dans la demi-mesure et elle sert à exprimer, aussi, la pire des idées que cela vous plaise ou non. La menace de la suppression des subventions ressemble à une tentative de musellement de ces deux journaux et à une prime de récompense pour bonne opinion pour les autres, et pour exprimer le fond de ma pensée, ces subventions c'est de la corruption. Les socialistes ont un objectif clair; éradiquer le racisme et pour ça, ils n'hésitent pas à user de méthodes autoritaristes telle la surveillance de masse. Le premier ministre veut une cyber police pour traquer les propos racistes sur internet et rendre ce pays un monde merveilleux où gambadent les licornes pétant des paillettes aux pieds d'arc-en-ciel aux couleurs vives. Aujourd'hui plus encore, pour la mise en place de ces idéaux on a faire à des manières fascistes de moins en moins cachées. Ce n'est pas en muselant les journalistes, les sites internet et les commentaires haineux que le racisme va disparaître, bien au contraire.

Vous n'arriverez à rien en utilisant de telles manières. Les idées sombres ne s'effaceront que face à des idées plus fortes et une volonté affirmée de sortir les individus de la misère sociale dans laquelle ils vivent. Combattez le chômage et la pauvreté pour supprimer ce fertile terrain sur lequel poussent les voix du Front National. Élevez le débat d'idées, apportez de vraies réponses au français, brandissez des opinions fortes, ailliez des couilles. Ayn Rand résume très bien les choses ainsi:

«Les idées nauséabondes ne sont dangereuses qu'en l'absence d'hommes pour en défendre de meilleurs.» 

Le problème de la montée de ces idées que vous refusez d'affronter tient dans cette phrase, vous n'en défendez pas de meilleures, vous ne vous battez pas où il faut. Proposez un débat riche, des arguments et des contres arguments solides car ils n'en possèdent pas, leur discours étant posés sur des poncifs et des idées populistes qui ne tiendraient pas longtemps face à un argumentaire digne de ce nom. Mais comme je le pense, la seule stratégie est d'arriver au second tour des élections face à Marine Lepen, alors à quoi bon étayer un discours quand peur et haine s'occupe de tout.

«Je Suis Charlie» mais apparemment pas prêt à accepter la liberté d'expression dans toute sa grandeur. Une liberté ne vaut que si on la tolère pour tous, elle n'est pas à géométrie variable. Mettre des conditions à n'importe quelle des libertés c'est déjà les bafouer.

Cependant je suis d'accord avec vous sur la suppression des subventions, et même, je trouve que vous n'allez pas assez loin dans votre démarche, pourquoi ne les supprimer que pour 2 journaux? Supprimez les toutes, les subventions ne maintiennent que la médiocrité journalistique et alourdissent nos impôts. Pourquoi certains auraient-ils le droit de continuer de proférer des propos gauchisant, abêtissant, sans réflexions et pas d'autres?

Une chose est sûr c'est que vous allez encore une fois provoquer l'inverse de ce que vous voulez obtenir, et même redonner de la vie et de l’intérêt à ces journaux. Je tiens aussi à vous remercier de montrer aux yeux de tous, votre autoritarisme et que vous nous guidez sur la voie de la pensée unique, que vous menez une politique d'asservissement et de dénigrement de l'individu au nom de la «bien pensance» et de l'égalitarisme. Que cela vous plaise ou non, le racisme est une opinion qui, comme toutes les autres a son droit à l'expression.

«Soutenons la liberté de la presse, c'est la base de toutes les autres libertés, c'est par là qu'on s'éclaire mutuellement.» Voltaire


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