mardi 10 novembre 2015

Les Silencieux

Une tendance apparait sur le net, celle de détruire sa carte d'électeur, geste symbolique d'un refus de cet esclavagisme ordonné par l'état, symbole d'un raz le bol du matraquage et de l'incompétence de cette caste gouvernante aux antipodes des réalités humaines du moment.

Comme d'autre j'aimerais déchirer ma carte d'électeur mais je n'en ai pas et n'en ai jamais eu. Voilà bientôt 20 ans que j'ai le droit de vote et je ne me suis jamais inscrit sur les listes électorales dans nos belles mairies. J'ai compris très tôt que cela ne servait à rien et malgré les sermons des gens qui me vantaient l'importance de ce geste hautement symbolique de notre démocratie et que ce bout de papier pouvait changer les choses, mes convictions n'ont jamais changé.

On me dit qu'il faudrait que je respecte ce bout de papier, que je respecte le droit de vote parce que des "gens" (légende urbaine?!) sont morts pour qu'on ait le droit de s'exprimer, de changer les choses. Je devrais respecter ce droit car c'est la base de la démocratie, on choisit nos représentants pour nous protéger, pour nous guider vers le mieux. Je ne vais pas m'excuser, je ne respecte pas ce droit de vote car peu respecte mon droit de ne pas voter, peu respecte mon opinion. Des "gens" sont morts pour de fausses idées, de fausses valeurs, endoctrinés par une poignée d'hommes assoiffés de pouvoir. Ce droit n'est pas signe de démocratie, on ne choisi pas des représentants mais des maîtres, nous élisons une caste qui va se servir de nous, nous rincer pour s'enrichir et rien de plus. Le droit de vote n'est qu'une laisse pour que le chien reste sagement au pied du maître. Révoltons nous, mordons la main de celui qu'on nourrit avec les fruits de notre travail.


"Comme corollaire à la proposition que toutes les institutions doivent être subordonnées à la loi d'égale liberté, nous devons nécessairement admettre le droit du citoyen d'adopter volontairement la condition de hors-la-loi. si chaque homme a la liberté de faire tout ce qu'il veut, pourvu qu'il n'enfreigne pas la liberté égale de quelque autre homme, alors il est libre de rompre tout rapport avec l'état, - de renoncer à sa protection et de refuser de payer pour son soutien. Il est évident qu'en agissant ainsi il n'empiète en aucune manière sur la liberté des autres, car son attitude est passive, et tant qu'elle reste telle il ne peut devenir agresseur. Il est également évident qu'il ne peut être contraint de continuer à faire partie d'une communauté politique sans une violation de la loi morale, puisque la qualité de citoyen entraîne le paiement des taxes et la saisie des d'un homme contre sa volonté est une infraction à ses droits."
Herbert Spencer in: Le droit d'ignorer l'état.

Un jour ou l'autre les peuples se rendront compte qu'ils n'élisent plus des représentants. Que ces représentants n'ont pour seule ambition que de nous gouverner. Ces représentants se sont fait monarques, ils ne prennent des décisions que pour eux-mêmes et leurs courtisans. Nous élisons un roi qui du haut de son trône pense avec toute l'arrogance de la majorité que le peuple c'est lui. Reprenons cette vieille coutume que de décapiter les monarques absolus. Mettons fin à cette "majoritocratie", les minorités ne doivent plus subir la loi du plus grand nombre, c'est de la tyrannie. 

La révolution ne passera pas par les cris de la rue mais par le silence des urnes, comme l'a si bien dit Camus dans L'Homme révolté: "Toutes les révolutions modernes ont abouti à un renforcement de l'état" , à moins de demander sa disparition tout mouvement de foule ne sert que ce monstre à broyer de l'individu. Cessons ce combat inutile de vouloir sauver la démocratie car elle n'existe pas. Cette démocratie n'en est pas une, c'est une mascarade, et nous battre pour cette mascarade c'est nous battre pour le maintien de ce système esclavagiste, ce système mafieux qui nous pille sous l'égide des lois que ces sous-hommes écrivent. Nous devons aller contre. La seule chose pour laquelle nous devons nous rebeller c'est nos libertés et ce, jusqu'à la plus petite d'entre elles et la carte d'électeur et son droit de vote ne nous aident en rien. À partir d'aujourd'hui, je ne suis plus un abstentionniste, je suis un silencieux. Je ne vote pas, je suis en révolte. Soyons silencieux, soyons libres.

Voilà plus de 20 ans que j'observe les choses, les politiques qui s'agitent, promettent mais ne font rien. Plus de 20 ans que j'ai compris que cette démocratie n'en est pas une, que nos représentants ne représentent rien d'autre que leur partis respectifs et leur propre personne. L'objectif suprême est la réélection pour acquérir de nouvelles richesses par la corruption en échange de distorsion du marché, allant jusqu'à la création de monopoles très puissants. Ne cherchez pas bien loin la source de nos maux, elle est là; connivence et conflit d'intérêt. Tous les problèmes existent car dans un pays "ultra-légiféré" la première des choses a acheter, c'est le législateur. 

L'état n'est qu'une somme de personne ayant des intérêts personnels dans toutes les lois allant en faveur d'untel ou à son encontre. Les lois ne sont plus justice, elles ne protègent plus l'honnête homme, mais protège des intérêts que nos dirigeants conservateurs défendent avec la plus grande des vigueurs. Cette bataille contre les avancées et la liberté entraîne une paralysie de tout un pays, l'état c'est la crise, le chômage, la misère et la violence.


Ce n'est pas parce que je que je suis silencieux que je n'ai rien à dire, bien au contraire. Mes réflexions prennent le temps de mes silences. Je suis un Silencieux.


"Une loi qui détermine que c'est la majorité qui décide en dernière instance du bien de tous ne peut pas être édifiée sur une base acquise précisément par cette loi ; il faut nécessairement une base plus large et cette base c'est l'unanimité de tous les suffrages. Le suffrage universel ne peut pas être seulement l'expression de la volonté d'une majorité : il faut que le pays tout entier le désire. C'est pourquoi la contradiction d'une petite minorité suffit déjà à le rendre impraticable : et la non-participation à un vote est précisément une de ces contradictions qui renverse tout le système électoral"

Nietzsche

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire